« Il est impensable d’apparaître sur une liste quelconque. Ce serait catastrophique, a prévenu le Prince Albert II dans une interview à Monaco-Matin. Ce serait synonyme de perte de confiance au niveau local mais aussi pour les investisseurs étrangers qui voudraient s’établir en Principauté. Je ne peux pas envisager autre chose qu’une bonne appréciation du Comité Moneyval. » Pour éviter d’être mal notées par les évaluateurs anti-blanchiment européens, et cocher l’ensemble des recommandations de leur dernier rapport, les autorités monégasques ont démarré un marathon législatif. Une première loi consacre désormais le statut d’autorité administrative indépendante au SICCFIN, rebaptisée Autorité Monégasque de Sécurité Financière. La cellule de renseignements financiers et de contrôle a vu ses pouvoirs renforcés et les sanctions alourdies. « Il est indispensable que des guides pratiques précis et adaptés à chaque secteur d’activité soient rapidement établis, afin de garantir la bonne application de la loi, sans su-rinterprétation » estime l’élu Nicolas Croési. Le corpus juridique va bientôt être complété par des dispositions concernant le répertoire du commerce et de l’industrie, les sociétés civiles, les associations et les fondations.
Milena RADOMAN
