Rapports économiques, sociologiques et politiques entre habitants et touristes sont au croisement entre les activités des résidents et les touristes, en particulier autour du marché de l’immobilier.
En effet, rendre publics les intérêts convergeant et divergeant entre ceux qui visent des territoires est indispensable. En fait, il s’agit d’aménager pour construire de l’accueillant et de l’agréable à vivre, et ce dans les différents moments de l’année, où tout est accueillant et agréable à vivre au quotidien, fonctionnant sur un mode binaire aux positions dans des espace-temps et collectivités : habitants de passage et habitants sédentaires : « Plus un lieu est touristique et plus le prix de l’immobilier est élevé… »
Mais l’habitat dédié aux touristes peut dynamiser certains territoires.
A la population résidente vient s’ajouter des « présents temporaires, les résidents ne sont pas seuls à habiter des destinations touristiques sauf besoins de liquidités… » Présents dans la ville, les transports, l’habitat comme dans l’espace public, touristes et résidents sont à la fois étroitement complémentaires et en situation de conflits potentiels ou réels.
Attirer les touristes, empêcher les conflits et les résoudre, est essentiel dans toute destination touristique, tout dépend de l’accueil qui leur est réservé. Il est important que la population locale soit bienveillante afin de faire cohabiter la présence touristique et la présence des habitants ; les complémentarités entre touriste et résident évitent le risque des conflits. Des investissements dont bénéficient touristes en population résidente, des interactions qui soient choisies mais non subies et les espaces publics peuvent être pensés pour les deux populations en privilégiant les échanges.
Les responsables du développement de la destination touristique peuvent participer à une activité générale de territoire, ceci est particulièrement vrai en accessibilité de dynamisation du commerce, en amélioration du cadre de vie ou dynamique culturelle. Favoriser les touristes, c’est également attirer de futurs résidents ; OUI, si la ville est agréable, on peut toujours pen-ser à s’y installer, même d’y implanter son entreprise ; chaque population peut contribuer au processus de développement local, en reconnaissant cela on reconnaît les responsables qui peuvent générer les infrastructures sociales correspondantes à celles culturelles. De nombreux acteurs privés et associatifs se coordonnent ainsi, le tourisme peut être mis au service de projets d’incidences plus globales « le tourisme pensé au-delà de sa propre sphère devient fédérateur de projet locaux ! »
Aux touristes : le mouvement, la découverte aux habitants, l’encrage, l’habitude mais l’idée est donc de se défaire d’un enfermement mono-identitaire pour saisir les modes d’habiter, même si les conflits ou les appropriations différentes de l’espace entre touriste et résident locaux se perpétuent ou se recomposent .
Est-ce possible d’atteindre une action publique répondant à l’ensemble des usagers ?
La réponse est-elle sur la nécessité d’une gestion concernant l’ensemble des usagers d’un territoire, éphémères comme permanents ?
Les formes d’appropriation de l’espace, pour ceux qui passent et ceux qui restent, rencontrent des problèmes plus larges de cohabitation entre le « consommer » et le « s’amuser » et « l’habiter et le travailler » dans un contexte où les échelles et les acteurs sont différents et divergents.
« Si les habitants ont longtemps été les « parents pauvres », considérés de manière secondaire face à la logique de développement touristique, les auteurs du tourisme appellent de plus en plus à une participation des habitants à la promotion.
Le tourisme devient un des secteurs ayant la croissance des plus rapide. La subsistance d’un grand nombre d’habitants dépend des dépenses des visiteurs. Alors que les patrimoines visent à la conservation, le tourisme est alors vecteur de changement.
Touristes et habitants, Marie Delaplace et Gwendal Simon
Suzanne BELAIEFF