De tous temps, la curiosité, l’intérêt pour la culture, l’histoire, poussèrent l’élite sociale et intellectuelle à parcourir le monde, le tourisme était né.
L’Homo Sapiens avec ses voyages mêlant observation animalière et gastronomie avait jeté les bases, déjà, d’un nouveau type de tourisme : le safari (mot issu de l’arabe safara, qui signifie « il a voyagé ») une excursion touristique à caractère sportif, culturel ou scientifique. Hélas, ces aventure regroupant de petits groupes de passionnés de faune sauvage dont le but était moins l’observation animalière que le plaisir de la table n’ont pas fait que des heureux parmi les populations de mammouths ou d’aurochs qui ne tardèrent pas à disparaître. Bien plus tard, le safari est réapparu. Ces voyages de chasse au grand gibier d’Afrique typiques de l’époque coloniale dans les savanes d’Afrique étaient si prisés des ex-plorateurs de l’époque victorienne qu’ils fallu rapidement y mettre un terme sous peine, là encore, de voir disparaître à jamais la faune sauvage autochtone.
Soucieux de la conservation des espèces, les gouvernements locaux ont alors créé des parcs nationaux qui proposent des séjours touristiques éthique et écologique : des éco-safaris où les appareils photos ont remplacé les fusils de chasse.
Aujourd’hui, un safari peut prendre diverses formes mais conserve son but premier à savoir découvrir des espèces rares dans des lieux exceptionnels.
C’est ainsi que les « car-spotters » (chasseurs photos de belles voitures), se rendent dans les endroits du globe les plus prestigieux pour immortaliser les plus belles supercars et partagent leurs trophées sur les réseaux sociaux.
A l’affût, silencieux et toujours discrets ses adeptes du safari automobile sont les dignes héritiers des explorateurs de l’époque Victo-rienne, le fusil en moins !
La mélodie d’un moteur V10 dans un tunnel de Monaco ne vaut-elle pas le rugissement du lion dans la savane ?
Jérôme Halin