Annoncée comme la première gare bioclimatique d’Europe, la future gare centrale de la métropole Nice Côte d’Azur est attendue pour la fin de l’année 2028. Le coût des travaux pour transformer la gare TER actuelle, mise en service en septembre 2022 depuis la fermeture de la gare SNCF Saint-Augustin, est estimé à 232 millions d’euros.
La nouvelle gare devrait atteindre sa vitesse de croisière à partir de 2035 et vise une capacité d’accueil de 6,5 millions de passagers par an. Située au croisement de l’aéroport Nice Côte d’Azur, deuxième aéroport de France, des lignes de transports en commun, bus et tramway, de la gare routière, d’un réseau de pistes cyclables et de parkings-relais, la nouvelle gare sera au cœur du pôle multimodal de l’Ouest de Nice. Sur une superficie de 2,5 hectares, le projet prévoit la réalisation de trois îlots : un parking, un site mêlant services et places de stationnement et la gare composée d’un bâtiment d’accueil, d’une passerelle ferroviaire et d’une grande canopée qui couvrira le parcours voyageur jusqu’aux trois futurs quais. Soit 4 000 m2 de surfaces bâties dont 1 500 m2 dédiées aux commerces et services, 700 places de stationnement pour les voitures et 900 places pour les vélos. Les matériaux utilisés seront biosourcés ou géosourcés à l’image de la pierre naturelle pour le parvis et les tuiles de récupération qui habilleront les façades du parking. Une grande toiture en bois de 6 000 m2 sera équipée de panneaux photovoltaïques, qui produiront 600 mégawatts d’énergie solaire par an en autoconsommation. Cette canopée bioclimatique offrira également de l’ombre aux usagers de la gare. Le végétal sera omniprésent, sur les toitures et le long des rails. Un jardin paysager de 4 200 m2 avec 90 arbres et 300 arbustes sera un lieu de promenade. La publication des appels d’offres est prévue à la fin de l’année 2024 et le premier coup de pioche devrait être donné fin 2025. À partir de 2025 également, la région Sud a annoncé que les TER devraient être renforcés afin d’atteindre une fréquence s’approchant du quart d’heure.
M.Berger