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Essai Nissan Ariya 4×2 et 87 kWh

525 km d’autonomie possible !

Avec son gros SUV Ariya, dernier né dans sa gamme de voitures électriques, Nissan espère bien lutter avec la référence Tesla Model Y. Ses arguments, 525 km d’autonomie et 61 400 €.

Nissan n’est plus un novice en matière de voiture électrique et avec l’Ariya, il se positionne dans le créneau des grandes routières susceptibles de parcourir les autoroutes et aborder les longs voyages sereinement. Autrement dit, l’autonomie et le ravitaillement en énergie sont au centre du challenge qui se pose aux voitures électriques pour se rapprocher des performances des voitures thermiques ou hybrides ; et l’Ariya propose une réponse pouvant séduire une certaine catégorie de clientèle.

Extérieurement, l’Ariya se présente comme une grosse voiture, style SUV, longue de 4,60 m, large de 1,85 m avec une hauteur de 1,66 m, de quoi accueillir cinq passagers confortablement et leurs bagages puisque le volume du coffre annonce 468 litres lorsqu’il s’agit de la version 2 roues motrices.

Un cockpit futuriste et fonctionnel

Sur le plan design, l’Ariya paraît plutôt massif, à cause de sa calandre pleine et noire, en forme de V typique des modèles Nissan. Pour autant, sa ligne se montre fluide avec des optiques très fins et des griffes lumineuses dans lesquelles sont intégrées les clignotants. À l’arrière, les feux étroits sont reliés par une large bande lumineuse en verre noir avec au centre la signature Nissan. Le profil présente un toit en pente douce terminé par une large casquette noire couvrant en partie la vitre du hayon.

L’habitacle est lumineux et son tableau de bord est traité de façon très épuré et particulièrement fonctionnel. Sous forme d’une large réglette derrière le volant, il accueille deux écrans, soit l’instrumentation numérique et l’ordinateur de bord. Les commandes physiques se résument au bouton de démarrage et aux commandes de ventilations. La console centrale est motorisée, permettant ainsi de l’avancer ou de la reculer à loisir.

2 roues motrices pour aller loin

L’Ariya est disponible en deux ou quatre roues motrices, avec une puissance allant de 218 à 306 ch, mais c’est la version 2 roues motrices et 242 ch avec la grosse batterie de 87 kWh qui semble à même de résoudre le mieux cette équation de l’autonomie et de la recharge. Avec une batterie de 63 kWh l’autonomie est automatiquement plus faible et la version 4×4, plus lourde de 65 kg et plus puissante, est forcément plus gourmande. À noter que l’Ariya 242 ch avoue déjà 2.120 kg sur la balance, ce qui n’est pas rien, et on devine déjà qu’il ne peut être très agile sur les petites routes sinueuses. En revanche, son couple instantané de 300 Nm lui confère un certain brio et le silence de fonctionnement est appréciable. En ville, qui n’est pas son lieu de prédilection, il est fort possible d’atteindre voir de dépasser les 525 km d’autonomie annoncée. Mais sur la route…

Speed ou cool, telle est le dilemme

Sur la route, c’est juste une question de vitesse, comme une voiture à moteur thermique d’ailleurs, sauf que ces dernières ont souvent des autonomies atteignant les 1 000 km et à leur disposition des stations un peu partout et un temps de remplissage de 5 minutes (sauf pénurie). Donc sur autoroute en roulant au maxi de la vitesse autorisée, 130 km/h en général, l’Ariya approchera les 300 km. En revanche à 100 km/h, la vitesse des autocars, elle a une bonne chance de dépasser les 400 km. Alors seulement, Paris-Monaco est (presque) possible en une seule halte. Une halte qu’il faut bien prévoir au départ avec l’aide du GPS pour arriver à la borne adéquate. En recharge rapide, il faut compter une bonne demi-heure (si tout va bien et qu’une prise est disponible).

Bref, voyager en voiture électrique reste une philosophie bien à part, avec en mémoire le tarif de l’Ariya traction 242 ch affiché à 61 400 €.

Philippe Lacroix

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