Michaël Lok, Co-CEO Asset Management & CIO Groupe, Union Bancaire Privée (UBP)
En 2022, les investisseurs devront composer avec les risques, nouveaux et uniques, liés à l’économie de l’ère de la pandémie. rapproche de gestion de risque active de l’UBP permet aux investisseurs non seulement de réduire ces risques, mais aussi de saisir l’opportunité du changement et de tirer profit des transformations de long terme qui continueront d’apparaître dans l’ère post-pandémie.
En 2021, les investisseurs ont bénéficié de la reprise économique qui s’est mise en place notamment aux Etats-Unis et en Europe sous l’effet des réouvertures, et grâce à une vaste campagne de vaccination.
Conformément à la philosophie de l’UBP, nous nous sommes attachés à protéger les portefeuilles de nos clients face aux incertitudes entourant le déploiement des vaccins début 2021, tout comme nous l’avions déjà fait avec succès sur les premiers mois de 2020, lorsque la pandémie s’est déclarée. Ces doutes s’étant estompés, notre approche d’investissement a porté une attention particulière aux bénéfices de qualité et a conduit à un désengagement des positions en actions et en obligations chinoises au moment opportun. Ceci a permis de soutenir la performance des portefeuilles durant l’été. Par ailleurs, l’ajout de sociétés bancaires au sein des portefeuilles au troisième trimestre s’est avéré particulièrement judicieux. En effet, nos anticipations d’une hausse des rendements américains à 10 ans, proches de 2% d’ici à la fin de l’année, ont donné une nouvelle impulsion à nos allocations en faveur des valeurs financières au second semestre.
En 2022, alors que l’économie américaine suit la Chine et devrait être suivie par l’Europe dans la phase de mini-cycle de cette expansion, les investisseurs devront non seulement saisir l’opportunité du changement accompagnant l’évolution du cycle économique, mais aussi composer avec les nouveaux risques pointant à l’horizon.
Le mouvement observé dans le mini-cycle suggère des performances plus modestes pour les investisseurs en actions et en obligations, avec des corrections («drawdowns») et une volatilité nettement plus fortes que les niveaux enregistrés durant la phase de reprise qui vient de se terminer.
Par ailleurs, si l’on remonte au début des années 1990, tous les mini-cycles se sont caractérisés par des événements de crédit localisés, avec notamment la crise au Mexique en 1994, les crises en Asie et en Russie en 1997-1998, et la crise de la dette souveraine en zone euro en 2011-2012. Ainsi, pour l’année à venir, il paraît prudent d’opter pour une approche de gestion de risque proactive sur le segment obligataire, impliquant des opportunités de revenu alternatives décorrélées de la volatilité des taux d’intérêt et des spreads de crédit.
Pour les investisseurs en actions, des performances plus modérées, de 8-10%, devraient être enregistrées sur le marché global, venant ainsi contraster avec les performances de 17% affichées frn 2021. La sélection de titres offrira l’opportunité de renforcer les performances en 2022, à l’instar de 2021. Alors qu’il faut de nouveau composer avec la volatilité, les stratégies en options offrent une protection attrayante contre les chocs extrêmes, les responsables politiques à travers le monde cherchant à contenir les pressions inflationnistes et également à stimuler l’investissement en faveur d’une économie globale plus verte dans les décennies à venir.
Le réalignement des alliances géopolitiques à l’heure où la Chine s’emploie à transformer son économie domestique engendre de nouvelles incertitudes dans le paysage mondial. Depuis le tournant du siècle, le pays a soutenu la croissance globale. Cependant, avec la perspective d’un ralentissement séculaire dans les années à venir, ainsi que de nouvelles alliances indo-pacifrques potentielles visant à réfréner les ambitions mondiales de la Chine, le risque d’une erreur politique transpacifique entre les deux plus grandes puissances économiques est réapparu.
En conséquence, notre approche de gestion de risque active, qui constitue le fondement de la philosophie d’investissement de l’UBP en matière de préservation et de croissance du patrimoine, permet aux investisseurs d’atténuer non seulement les risques cycliques typiques, mais aussi les risques uniques posés par cette nouvelle ère post-pandémie.
En réduisant ces risques, nous sommes davantage en mesure d’appréhender le changement et de tirer parti des opportunités émergeant en période de volatilité, et les clients peuvent ainsi se concentrer sur l’exploitation des thèmes de la transformation de long terme qui continuent à apparaître dans le monde post-pandémie.