Pour Brice Duthion, manager de la filière tourisme du Campus Sud des Métiers de la CCI Nice Côte d’Azur, « le tourisme est d’abord l’humain ». Depuis le Covid-19, le secteur de la restauration et de l’hôtellerie traverse une crise du recrutement. Cela ne doit pas être une fatalité, mais une chance, notamment pour repenser la formation aux métiers du tourisme. L’offre en la matière étant déjà riche, il s’agit davantage de décloisonner pour se diriger vers « un enseignement complet intégrant l’ensemble de la chaîne de valeur du tourisme et rendant les jeunes polyvalents et multi-compé-tents », selon Brice Duthion. « La filière du service est aujourd’hui devenue plus commerciale et humaine que technique », continue le consultant et expert indépendant en tourisme, culture et développement territorial. La revalorisation du secteur du tourisme passe par une refondation de la formation comme une voie d’excellence et d’avenir. Le renforcement des pratiques pédagogiques doit mettre l’accent sur les qualités managériales des élèves. L’enseignement dual entre entreprises et établissements d’en-seignement permettrait de déléguer aux entreprises le volet « technique ». L’enseignement pourrait alors se concentrer sur l’innovation, l’entreprenariat, le numérique, le développement durable, les compétences interculturelles et linguistiques et plus largement à l’industrie touristique française dans son ensemble. « Nombre d’experts proposent de créer dans les principales destinations françaises un pôle éducatif d’excellence trans-sectoriel, afin d’attirer les talents du monde entier et exporter un savoir-faire en termes de formation en tourisme en s’appuyant sur la francophonie, levier notable en termes d’influence », explique Brice Duthion, qui souhaite que cette excellence s’appuie sur les filières telles que la gastronomie et l’œnologie. Bien que la France dispose de plusieurs écoles hôtelières de qualité, aucune ne possède l’aura de l’Ecole Hôtelière de Lausanne ou de Glion en Suisse. « C’est l’enjeu de créer une école azuréenne qui permettrait de mettre en valeur les secteurs d’excellence à la française (hospitalité, luxe, etc.) en associant les entreprises, sur le modèle des écoles suisses », résume Brice Duthion, qui souhaite une diffusion à l’international de l’excellence française. Un « soft power » à la française.
Une annonce officielle du Palais est venue confirmer les rumeurs bruissant en principauté. La nomination du nouveau ministre d’Etat Didier Guillaume a été suivie par celle de Lionel Beffre …