Le groupe Monte-Carlo SBM multiplie les investissements intramuros et à l’international. Sur terre et sur les mers…
Avec les ouvertures du New Moods le 30 novembre, puis du plus grand restaurant de l’extension en mer, le Marlow, en janvier 2025, et enfin du Monte-Carlo Cigare au printemps 2025, les prochains mois s’annoncent intenses pour la Société des Bains de mer. Et ce n’est qu’un début… Après l’assemblée générale des actionnaires, Stéphane Valeri a longuement parlé des différents investissements de la société. A commencer par le futur Monte-Carlo One Courchevel, ex-Palace des Neiges. « Grâce aux JO (de 2030), si on voulait revendre aujourd’hui, il y aurait 20 à 30 % de plus-value. (…) Cet hôtel a déjà pris de la valeur, et il sera très rentable. (…) A Courchevel, on ne trouve pas une chambre dans un palace à moins de 3 000 à 4 000 euros la nuit», estime le dirigeant. Un palace qui sera rénové par le fameux cabinet d’architecture suisse Herzog & de Meuron et dont l’exploitation devrait démarrer pour Noël 2026. Le dirigeant compte sur une profitabilité qui « va se compter par million chaque année… »
A Monaco, un autre chantier se profile sur les Terrasses du Casino, en lieu et place des Thermes et du bâtiment logeant la banque Rothschild. « On peut faire là des spas totalement rénovés, mais aussi des résidences hôtelières, et des commerces de luxe au dernier étage qui seraient face à Hermès, à l’avenue Monte-Carlo ». Les travaux devraient durer quatre ans et se dérouler entre fin 2026 et fin 2030, ou début 2031. La SBM est également (toujours) sur les rangs de la rénovation du Méridien Beach Plaza. Mais cette fois-ci, le terrain appartenant à l’État monégasque, tout projet est suspendu à la décision gouvernementale et au résultat de la future mise en concurrence.
Sur mer et sur terre à l’International
A l’international, la marque Monte-Carlo SBM sillonnera bientôt les mers des Caraïbes à bord de bateaux de croisière Crystal. Deux casinos flottants porteront le nom de « Casino de Monte-Carlo ». « Nous avons un pourcentage sur le résultat des jeux, et nous avons un minimum garanti. Il n’y a donc pas de risque financier pour l’entreprise », juge Stéphane Valeri.
La SBM s’exporte également à Dubaï, suite à la signature d’un accord de partenariat avec le groupe D.ream International (Coya, Zuma, Nusr’Et, et Amazonico). Le Monte-Carlo Club 1863 (année de la création de la SBM) proposera dès l’automne 2025 une cuisine méditerranéenne, avec bien évidemment des barbagiuans. Autre chose ? «Compte-tenu des investissements considérables que nécessitent ces projets, il serait déraisonnable d’imaginer en même temps de s’engager dans la rénovation du Sporting d’été. Mais, à l’issue de ces réalisations immobilières, on pourra s’attaquer à la rénovation», a déclaré le dirigeant, sourire aux lèvres. « Je suis convaincu que les projets immobiliers que nous portons vont nous faire complètement changer de paradigme. »
Tous ces investissements sont aujourd’hui rendus possibles par un exercice 2023-2024 florissant, avec un résultat opérationnel de 73 millions d’euros. Les indicateurs des premiers mois du nouvel exercice financier de la SBM sont au vert, avec un chiffre d’affaires global en hausse de 7 %. Seul le secteur des jeux est à la traîne (-17%) en raison d’un « très mauvais aléas sur les jeux de tables et sur les machines à sous », a expliqué le Président Délégué Stéphane Valeri. Le casino de Monte-Carlo se serait par ailleurs passé d’« une trentaine de millions de jeux ». Histoire de ne pas risquer d’encaisser de l’argent sale. « Nous sommes le casino qui a fait le plus d’efforts au monde pour le respect de la conformité et la vérification de la provenance des fonds des joueurs», plaide Stéphane Valeri, selon qui la maison de jeux monégasque est aussi… la plus contrôlée au monde. « Tous les ans, pendant trois mois, nous accueillons trois contrôleurs de l’Autorité Monégasque de Sécurité Financière. En comparaison, les Français ont plus de 200 casinos et ont à peine eu 18 contrôles. Ce qui signifie qu’un casino français reçoit un examinateur de “compliance” tous les 21 ans en moyenne…»
La SBM, partenaire du basket féminin
Le fleuron de l’économie monégasque s’engage pour le sport féminin. La SBM vient en effet de signer un partenariat avec le Monaco Basket Association (MBA), présidé par l’ancien employé de jeu Eric Elena. « Le sport collectif féminin n’a peut-être pas la reconnaissance qu’il mérite. On aurait pu choisir le foot, mais on a choisi le basket qui a une histoire en principauté. Nous aiderons le MBA à construire sur les prochaines années une grande équipe professionnelle pour la Principauté », affirme Stéphane Valeri. Les joueuses pourront notamment utiliser les salles de sport et les spas de la SBM, mais aussi tester les sessions de cryothérapie aux Thermes Marins.