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Des projets pour améliorer la mobilité

Favoriser la mobilité douce tout en désengorgeant les accès à la Principauté : c’est l’objectif des chantiers actuels et futurs.

Réduire le trafic en Principauté, maintenant et pour les années à venir, c’est l’une des priorités de l’Etat monégasque. Avec une très grande majorité d’actifs (57 870 en 2019) résidant à l’extérieur du pays, venant avec leur propre véhicule, les statistiques du trafic automobile en principauté grimpent très vite. « Si on inclut les visiteurs de proximité, qui représentent environ 15% des déplacements journaliers, et les touristes, nous comptons, hors pandémie, en moyenne environ 104 000 entrées et sorties par jour ouvré », note Séverine Canis-Froidefond. Au trafic routier, il faut rajouter l’accès par rail, la Gare de Monaco étant la deuxième gare de la Côte d’Azur en termes de fréquentation, après Nice-Ville, avec presque 7 millions de voyageurs en 2019, ainsi que l’accès par bus. Pour les déplacements intra-muros, ceux-ci représentent 123 000 déplacements motorisés en 2016, principa-lement des résidents qui comptent pour près de 60%. La Compagnie des Autobus de Monaco (CAM), qui gère les autobus urbains, a comptabilisé également presque 7 millions de voyageurs en 2019.


Offrir plusieurs modes de déplacement
La mobilité est l’affaire de tous. « Les enjeux liés aux déplacements im-pactent le quotidien des résidents et visiteurs dans leur vie professionnelle et sociale. Outre la responsabilisation de chacun d’entre nous pour se convertir à une mobilité plus propre, plus responsable, le changement des comportements ne s’opèrera que sur la base d’une offre diversifiée, incitative, efficace et répondant à nos différents besoins », insiste la directrice de la DPUM. D’où l’intérêt de proposer plusieurs modes de déplacements (transports en commun, covoiturage, incitations au vélo, incitations à la marche à pied, améliorations du réseau routier, création de parkings relais, transport maritime…). « Toutes n’ont bien évidemment pas le même impact sur la réduction du nombre de voitures mais chaque pas est bon à prendre et en amène un autre… »
Télécabine, transport collectif en site propre, métro… Aujourd’hui, plu-sieurs pistes sont envisagées mais les choix n’ont pas encore été actés. « Une politique publique de mobilité vertueuse s’inscrit sur le temps long, nécessite des investissements conséquents et contrarie souvent des pratiques. C’est pourquoi, les arbitrages ne sont pas simples à rendre et le consensus difficile parfois à obtenir », rappelle la directrice de la DPUM.


Une navette maritime en 2025 ?
En bon laboratoire, Monaco tente certaines expériences : avec la métropole Nice Côte d’Azur, l’Etat monégasque a lancé le projet de navette maritime entre la capitale azuréenne et Cap d’Ail. Ce « moyen de transport alternatif qui faciliterait les déplacements des actifs mé-tropolitains et monégasques » devait être mis en service cet été mais « le marché ayant été déclaré infructueux, on se dirige désormais vers une attribution en 2025. L’étude de fréquentation mise sur 1 200 trajets par jour la première année et 1 320 la troisième, avec une fréquence de 30 minutes aux heures de pointe. Inscrite dans le « Plan climat » de la Métropole, la navette, « dans un premier temps hybride », devra fonctionner « par la suite » uniquement à l’électrique « ou fonctionner à l’hydrogène ». La Principauté devrait investir 3 M€ maximum, lissés sur les trois premières années d’exploitation.

A quand une navette autonome ?
En 2019, la Principauté a également testé la navette autonome, avec un circuit sur le Rocher. « L’objectif de cette expérimentation vise à terme à réduire l’usage de la voiture personnelle, à développer les transports en commun et à promouvoir les modes de déplacement doux. Nous entrons dans une période d’apprentissage de cette mobilité du futur. Et si l’expérience s’avère concluante, il s’agira de mettre en œuvre le déve-loppement de ce mode de transport qui pourrait être une solution pour pallier le nombre réduit des bus nocturnes en raison des coûts induits ou pour desservir des zones où ne peuvent pas circuler les autobus de la ville », indiquait alors Frédéric Genta. A quand un renouvellement de l’expérience ? « Inéluctablement, à court et moyen terme, la mobilité de demain sera autonome, estime le Délégué interministériel en charge de la Transition numérique. Principalement pour des questions de sécurité routière car les navettes ne boivent pas, ne franchissent pas les limites de vitesse et ne font pas de queues de poisson ! Mais aussi pour des raisons de gain d’espaces en matière de stationnement et de coûts réduits en vue de desservir de nouvelles lignes… »

Miléna RADOMAN

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