Flashback. Le 5 octobre 2004, le Prince Albert se rendait pour la première fois au Palais de l’Europe à Strasbourg pour signer l’acte d’adhésion de Monaco au Conseil de l’Europe, au nom de son père. Le 3 octobre dernier, il y est retourné pour célébrer les 20 ans de ce moment clé pour la souveraineté monégasque. En devenant le 46ème État membre de la plus ancienne organisation de défense des droits de l’homme en Europe, Monaco avait gagné en souveraineté puisque cette adhésion a impulsé la révision des accords franco-monégasques (en retirant à la France son droit de regard sur l’ordre successoral au trône ainsi que la mainmise sur les postes clés, dont celui de Ministre d’État, réservés jusque-là obligatoirement aux Français). D’autres réformes en avaient découlé : droit de vote à 18 ans, pluralisme politique né de proportionnelle injecté par la nouvelle loi électorale… « De nombreuses réformes législatives et réglementaires sont encore menées. Elles sont fondamentales pour mon pays et nous sommes fiers de participer à cette grande famille des droits de l’Homme », a déclaré le Prince, annonçant que « Monaco se prépare à assumer sa première Présidence du Comité des Ministres en 2026 ». La Principauté accueillera alors la Conférence des Ministres des Sports. « Cet événement sera l’occasion de promouvoir la bonne gouvernance, l’égalité de genre ou encore la protection des enfants contre les abus sexuels dans le sport. »
A Strasbourg, la Principauté vient de ratifier également le Protocole 16 de la Convention. « Cette ratification illustre l’intégration pleine et entière de la Convention européenne des droits de l’Homme dans notre droit interne. Elle contribuera pleinement au renforcement du dialogue entre nos juges nationaux et la Cour de Strasbourg » a commenté le chef d’État monégasque. Gabriel Revel, Représentant Permanent de Monaco auprès du Conseil de l’Europe, a été nommé Président du Groupe de rapporteurs par les 46 États membres pour un mandat de deux ans.