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Quand les centres d’affaires s’adaptent

Pour soigner leur clientèle, les centres d’affaires ont étoffé leur offre bien-être.
Chacun dans son style…

Ces 10 dernières années, les centres d’affaires se sont multipliés en Principauté, couvrant l’ensemble du territoire. Logique : de nombreux entrepreneurs souhaitent domicilier leur entreprise en Principauté (y compris pour des raisons fiscales) et la solution des business d’affaires est alors idoine, compte tenu du manque de bureaux et du prix du m2 en Principauté… Les formules sont généralement commercialisées entre 400 et 1 200 euros en open space (des tarifs recommandés par l’Expansion économique), et de 1 600 à 3 000 euros selon la taille, pour des bureaux exclusifs.

On part pourtant de loin. « Dans les années 1990, le concept de business center n’existait pas à Monaco, explique Odile Quéré, présidente de la Chambre Patronale Monégasque des Centres d’Affaires (CPMCA) et fondatrice de CATS. A l’époque, malgré le manque d’espaces pour les entreprises, le gouvernement n’était pas favorable aux bureaux partagés. Il y avait une crainte des coquilles vides, des boites aux lettres. Il a fallu convaincre avant que l’autorisation de bureaux partagés n’arrive vers 2000… » Odile Quéré a ainsi d’abord élaboré une proposition de bureaux exclusifs avec des prestations communes (secrétariat, fax, etc.) avant de se proposer des espaces de coworking en fondant CATS. Depuis 30 ans, la présidente de la Chambre patronale a perçu «l’évo-lution du monde de l’entreprise ainsi que des besoins des entreprises et des salariés. La crise sanitaire, aussi bien que les conditions écono-miques difficiles, ont eu un impact sur la relation au travail et au lieu de travail ». Les centres d’affaires se sont alors adaptés. Pour faire face à l’évolution des besoins des entreprises, les professionnels du secteur ont repensé leurs offres. Création d’espaces de réseautage, offres de coworking, prise en charge opérationnelle des besoins de leurs clients ou offres de services innovants… Fini les lieux sans âme. Au-delà des prestations classiques (secrétariat, gestion du courrier, salle de réunion, etc.), de nombreux centres veulent apporter leur touche personnelle de bien-être. Tour d’horizon.

CATS : la zen attitude

Outre ses activités de traduction, CATS propose deux business centers au cœur du carré d’Or et à côté de la gare SNCF, équipés de salles de réunion, bureaux exclusifs, espaces coworking, cuisine et… salle de relaxation. « Dans chaque centre, il y a une salle de bien-être, des lits conçus par un designer bien-être, pour se relaxer (dune). On peut y faire des soins en réflexologie, de sophrologie, de yoga, ou de pilates », explique la fondatrice Odile Quéré qui propose des packages à ses clients depuis 5 ans. Les client de CATS bénéficient ainsi d’un accès privilégié à 3 espaces Harmoniesens, dédiés au bien-être, pour profiter d’un moment de détente et se ressourcer entre deux réunions. « Dans cette période où tout s’accélère et ou internet joue un rôle primordial, on perd le contrôle et les individus sont entraînés dans une spirale infernale. J’ai alors pris conscience qu’il était urgent d’intervenir et de changer les comportements : Prendre soin de soi, des autres, de notre planète, vivre pleinement son existence est aujourd’hui primordial » Voici le credo d’Odile Quéré, qui pro-pose son offre bien-être à toutes les entreprises de la place. Son business center met d’ailleurs à disposition « de l’eau osmosée, purifiée et revitalisée », meilleure que l’eau minérale bouteille…

Talaria : comme à la maison !

Talaria, ce sont les mythiques sandales ailées d’Hermès. Et à Monaco, depuis 2014, c’est le nom d’un business center porté par les vagues. La preuve ? Plusieurs planches de surf ornent les murs de ce centre de 1 500 m2, doté de 56 bureaux fermés et 40 postes d’open space. Une décoration personnalisée – très californienne – qui symbolise la devise du site : Casual everyday ! « Notre philosophie, c’est que le bien-être n’est pas un bien de consommation ou un service comme un autre. Ici, il ne s’agit pas d’être dans le rush toute la journée et de se faire un shoot de bien-être. Nous souhaitons cultiver chaque jour une atmosphère bien-veillante, accueillante et chaleureuse. On fait en sorte que nos clients n’aient pas envie de partir…On a fait partie des premiers à proposer une autre façon de voir la vie au bureau» explique l’un des associés de Talaria, Clément Petit. Une tisanerie à chaque étage, des canapés un peu partout pour discuter, un diffuseur de parfum, une musique joyeuse, des plantes vertes ou encore des matériaux naturels (bois, pierre, etc.)… « Je veux que les gens se sentent à la maison. Il y a ici plus de 1 000 livres dans la bibliothèque, des livres qui nous appartiennent -et nous ressemblent, des romans aux bandes dessinées. Il n’était pas question de faire du clinquant. On vit ensemble, nos clients sont comme nos collègues de travail, on connaît les enfants des clients… On a d’ailleurs mis un mur où ils peuvent s’exprimer librement. »

The Office : « on a créé une communauté »

Pour leur premier business center en 2019, les trois associés de The Office, Arnaud Sbarrato, Olivier Blanchy, et Benoit Biancheri, sont partis d’une page blanche. Les 500 m2 de cet ancien local industriel ont été aménagés en « espaces de coworking ambiance start up, avec un comptoir central, qui reflètent notre philosophie de vie, basée sur l’humain. Les gens doivent se sentir aussi bien que chez eux pour être le plus optimal possible dans leur travail, et ne se soucier que de leur société. Ici, on échange autour de la machine à café, on parle aussi bien business que des derniers matches de foot… Nous avons réussi à créer une petite communauté, malgré le Covid», expliquent Arnaud Sbarrato et Olivier Blanchy. Au fil du temps, le centre a évolué, et s’est équipé d’espaces de confidentialité pour téléphoner, effectuer ses visio ou ses réunions à deux en toute tranquillité. The Office s’est agrandi, avec un espace de 200 m2, « plus zen » et un 3e centre de 1 000 m2, plus lumineux, avec vue sur le palais princier… doté d’un cerisier central de 2 m de haut. « Pour ce lieu, nous avons fait une recherche approfondie dans le bien-être. On propose notamment une zone amphithéâtre pour lire ou faire un présentation et un open space très ouvert avec un bar, pour créer des événements en after work. » Une application dédiée à la communauté The Office permet désormais à ses membres d’accéder aux différents services (comme réserver une salle de réunion) et d’interagir sur le réseau social.

MBC2 : Pop and Co

Chez Monaco Business Center, on s’est adapté aux tendances. Fondé en 1991, le MBC première génération, situé au Coronado à Fontvieille, a adopté des codes classiques, très british chic avec ses canapés en cuir. Au 12e étage du Thalès, le MBC2 a ouvert ses portes en 2014, proposant une ambiance plus pop et colorée, avec de grandes œuvres d’art contemporain aux murs – notamment de l’artiste de l’Ecole de Nice Farhi. « Quand je suis arrivée dans ce initialement plateau vide, j’ai tout de suite été séduite par cette vue dégagée, donnant sur la mer et la ville. C’était tellement paisible par rapport à l’agitation de Fontvieille, avant de prendre l’ascen-seur… », explique la directrice des deux centres Manuela Varon. Plantes grasses, fauteuil design cocooning, tisanerie, coin cuisine, bonbons ont fait le reste pour offrir une ambiance conviviale… « Le bien-être de nos clients est essentiel. On les soulage des tâches administratives, de tout ce qui peut polluer leur quoti-dien grace à nos prestations. Cela fait partie du job de trouver des solutions, parfois même dans des domaines qui ne sont pas liés au travail ! » Particula-rité du lieu : sur les 900 m2 proposant 21 bureaux exclusifs.

Miléna RADOMAN

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