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Monaco Marine On soigne les bateaux

MONACO MARINE : « On soigne les bateaux »

Ce groupe spécialisé dans le réaménagement, la réparation et la maintenance de yachts à moteur ou à voiles de 10 à plus de 180 mètres est né à Monaco. Focus.

« On est arrivés à Monaco par la mer… », se rappelle Tanguy Ducros, Directeur commercial de Monaco Marine. « Mon père, qui venait de vendre le groupe Ducros, cherchait un endroit où vivre et faire des affaires… » En 1995, passionné de bateau, l’ancien roi des épices – connu pour le fameux slogan dans les années 1980 « A quoi ça sert que Ducros, il se décarcasse ? » – jette l’ancre en Principauté pour un tout nouveau projet : Monaco Marine. « Il rachète une société fondée par la famille Casiraghi spécialisée dans les bateaux rapides et offshore, qui avait un contrat de concession de marina et assurait la maintenance et l’entretien. » Située quai Antoine Ier, la marina monégasque propose toujours des services « all inclusive ». Entretien, aide à la manœuvre, ponton privé doté d’un bar, amarrage, nettoyage et vérifications techniques…

« On prépare le bateau et on Tanguy Ducros s’occupe de tout. Les armateurs n’ont pas besoin de capitaine à bord », explique Tanguy Ducros.
Cette activité ne représente plus que 1,5% du chiffre d’affaires d’environ 100 millions d’euros du groupe car depuis 1995, Monaco Marine s’est repositionné dans une activité de refit et développé son réseau de chantiers dans le bassin méditerranéen. Reprenant successivement le site de Saint-Laurent-du-Var, dédié aux yachts inférieurs à 25 mètres, celui de Beaulieu-sur-Mer et celui du golfe de Saint-Tropez, qui peut accueillir des yachts mesurant jusqu’à 40 mètres… Spécialisé dans le réaménagement, la réparation et la maintenance de yachts à moteur ou à voiles de 10 à plus de 180 mètres, le groupe propose désormais sur 8 sites des services allant de la révision de base au recondition-nement complet : modifications structurelles, travaux d’électricité, peinture, mécanique, charpente, antifouling, aménagement d’intérieur, gréement, etc. Il compte 200 emplois directs et 800 indirects, et réalise des travaux sur plus de 3 500 bateaux par an. Ce qui correspond à environ 10 % de parts du marché à l’échelle mondiale !

Le marché lucratif des superyachts
Car Monaco Marine a ciblé le marché des superyachts et mégayachts. Logique : plus de la moitié de la flotte mondiale des superyachts navigue régulièrement entre Monaco, Cannes, Antibes et Saint-Tropez. Et l’entretien de ces bateaux constitue un business plus qu’intéressant. On estime qu’il faut compter environ 10 % de la valeur d’achat du super yacht par an d’entretien, dont 2 à 4 % de maintenance annuelle… Sans compter que chaque armateur, qu’il soit émir, star internationale ou entrepreneur discret, peut ramener au chantier les membres de sa famille ou ses amis, qui possèdent chacun un bateau… C’est pourquoi Monaco Marine a conclu dès 2004 l’un des pre-miers partenariats public-privé pour récupérer les anciens chantiers navals de La Ciotat et équiper ce site spécialisé dans les yachts de plus de 40 mètres d’un ascenseur pour yachts de 2 000 tonnes ainsi que d’une cabine de peinture de 90m permettant la réalisation de refits de grandes unités en espace couvert. L’extension fulgurante du groupe s’est pour-suivie avec le chantier naval d’Antibes, face au Quai des Milliardaires, un nouveau centre de services pour les superyachts et grands multicoques à La Seyne-Toulon et surtout le port de Marseille, qui compte désormais un ascenseur à bateaux de 6 000 tonnes… « Chaque chantier de Monaco Marine est adapté à une taille de yacht, couvrant ainsi toute la gamme disponible sur le marché. On est les seuls à proposer cette offre ». Et ce n’est pas fini. « On est toujours en recherche active », indique Tanguy Ducros, qui regarde désormais aussi du côté du Moyen-Orient et des Etats-Unis d’où provient environ 40% de sa clientèle. Exit en revanche l’activité de construction des yachts Monte-Carlo Offshore des débuts. Monaco Marine l’a vite vendue au groupe Beneteau. « Un garagiste ne peut pas devenir Volkswagen », plaisante le Directeur commercial, qui préfère garder le cap du groupe : « soigner les bateaux ». « Nous avons une responsabilité énorme. Si on répare mal un bateau qui traverse l’Atlantique, des vies peuvent être en danger. Un bateau de 50 m implique un équipage d’une dizaine de personnes à bord… » Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Monaco Marine a créé son centre de formation, Monaco Marine University, pour transmettre aux collaborateurs voire aux sous-traitants du groupe cette approche des questions de sécurité, de management et de savoir-être…

Milena RADOMAN

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