Et si Monaco se dotait d’un schéma directeur de développement pour planifier ses opérations à 20 ans ? C’est ce que suggère le Conseil National, dans une proposition de loi.
Doter l’État d’un document urbanistique prospectif qui fixe un cap et traduit les grands enjeux de la Principauté, c’est l’objet de la proposition de loi impulsée par l’urbaniste et Conseillère nationale Jade Aureglia.
Ce Schéma Directeur de Développement, fruit d’une concertation avec différentes institutions dont le parlement monégasque, se composerait de quatre parties : un rapport prospectif (composé d’un diagnostic, de projections d’évolutions du territoire, de scénarii de développements urbanistiques possibles avec le scénario jugé le plus favorable) ; un plan d’aménagement stratégique (PAS) du territoire sur les vingt prochaines années ; un document d’orientation et d’objectifs (DOO) au sein duquel le Ministre d’État doit détailler l’ensemble des mesures qui visent à concrétiser ce plan ; sans oublier toutes les annexes pertinentes.
Des besoins de mobilité à l’inclusivité, en passant par le logement…
Il devrait bien évidemment coller aux priorités de l’État. C’est-à-dire impérativement « respecter l’équilibre entre le renouvellement et le développement urbain, la protection des sites et de l’environnement, la sauvegarde du patrimoine culturel, et les besoins de mobilité. En outre, il promeut la qualité urbaine, architecturale et paysagère. Il assure également la diversité des fonctions urbaines pour répondre aux besoins en logements, activités économiques, et équipements publics, tout en tenant compte de la performance énergétique et du développement des transports alternatifs », détaille la proposition de loi. Ce qui impliquerait dans les faits de fixer dans ce schéma directeur à la fois la politique de mobilité ou les réserves de programmes de construction. Mais aussi « des objectifs visant à garantir la sécurité et la salubrité publiques, prévenir les risques naturels et technologiques, et lutter contre le changement climatique. Ainsi qu’« une conception inclusive pour les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie. »
Une fois la proposition parlementaire adoptée, le Gouvernement aura 18 mois pour la transformer (ou pas) en projet de loi.