Grande oubliée du siècle passé, la notion d’épanouissement dans le travail est aujourd’hui un facteur clé dans tous les secteurs d’activité.
Comme souvent l’exemple est venu du Japon, le pays du soleil le-vant étant précurseur en matière de « zénitude » mais également de productivité.
Un travailleur « chouchouté » est un travailleur motivé !
Le bœuf de Kobe est un bon exemple de l’importance du bien-être au travail. Extrêmement choyés par ses employeurs, ces bœufs sont nourris d’herbes exposées à l’air marin du port de Kobe, au taux de sel maîtrisé auxquelles s’y ajoutent lait de brebis et riz gluant.
Après une promenade digestive dans les prairies de Hyōgo, le mas-sage au saké effectué par un ostéopathe agrée viendra ponctuer leur journée de travail.
Enfin, pour un moment de convivialité et renforcer l’esprit d’équipe, de la bière leur est ensuite proposée en écoutant du dengaku (la danse du riz).
Évidemment, flexibilité des horaires, télétravail et mutuelles santé font partie des avantages acquis.
Il est donc courant que l’entreprise de Kobe voit passer plusieurs générations de bœufs qui se transmettent cette bonne adresse de père en fils.
La recette, simple, met en évidence que de bonnes conditions de travail ne sont pas seulement l’assurance d’une productivité et d’une qualité accrues mais aussi la garantie pour l’employeur d’un turn-over plus faible dans ses effectifs, de revendications et mouvements de grève limités et surtout une ambiance de paix sociale bénéfique pour l’entreprise.
Jérôme Halin
