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La fin de vie encadrée

Pas de droit à mourir ni d’euthanasie. Mais le Conseil National vient d’adopter à l’unanimité un projet de loi sur les soins palliatifs et la fin de vie. 

Le sujet est sensible. Dans un contexte international où ces questions suscitent de profonds débats, le projet de loi relatif au développement des soins palliatifs et à l’accompagnement de la personne en fin de vie a été adopté le 11 juin 2025. « La Principauté affirme ainsi son engagement à traiter avec les enjeux de la fin de vie, selon ses valeurs », juge le Gouvernement dans un communiqué. Le texte prévoit ainsi la possibilité pour chacun de bénéficier des soins palliatifs ; la possibilité de rédiger une déclaration de volontés de fin de vie encadrée ; la mise en place d’un cadre juridique clair renforçant la relation de confiance entre le médecin et le malade, indissociable d’une bonne pratique médicale ; ou encore la reconnaissance du rôle des bénévoles des associations dans l’accompagnement des personnes. « L’adoption de ce texte n’est pas qu’une politique de santé publique : c’est un véritable pacte d’humanité. Il nous revient, en tant qu’institutions mais aussi en tant qu’êtres humains, d’œuvrer pour que chaque personne, jusqu’à son dernier souffle, soit entourée, soulagée et respectée », a commenté Christophe Robino, Conseiller de Gouvernement – Ministre des Affaires Sociales et de la Santé.

Pour une structure dédiée

Pour le rapporteur du texte et Président de la Commission des Intérêts Sociaux et des Affaires Diverses (CISAD), Franck Lobono, il est essentiel « qu’une structure dédiée et ambitieuse, véritable lieu de vie, de réconfort, de répit et d’apaisement voie le jour en Principauté. » Au cours des débats, les élus ont insisté sur la nécessité de renforcer les moyens humains et matériels de l’unité de soins palliatifs, dont la capacité d’accueil se limite actuellement à quatre lits.

Ce texte n’aborde par ailleurs en aucune manière, la possibilité de recourir à une « aide à mourir », telle que l’euthanasie ou le suicide assisté, comme dans d’autres pays européens. « A la suite de nombreux échanges et plusieurs rencontres avec diverses entités, il a été décidé de ne pas étendre le champ d’application du texte au-delà des soins palliatifs vers le sujet de l’aide à mourir, a justifié le Président du Conseil National. La majorité des élus ont en effet pu constater qu’il ne s’agissait ni d’une demande de la population, ni d’une demande des professionnels de santé. » Chacun est conscient que cette question délicate reviendra un jour. « Des débats pourront avoir lieu, à l’avenir, en fonction des besoins de la société. Ils devront alors, le moment venu, faire l’objet d’une réflexion à la hauteur des enjeux humains et éthiques qu’ils soulèvent. » 

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