A la COP28 de Dubaï, qui s’est soldée par un engagement des états à “opérer une transition en dehors des énergies fossiles”, le Prince Albert a annoncé un plan de mutation vers les énergies propres.
« Cette conférence verra l’aboutissement d’un processus multilatéral historique : le premier bilan mondial de l’Accord de Paris. J’en appelle à tous mes homologues afin que cet exercice ne se limite pas à un constat d’échec. Nous devons saisir la dernière occasion qui nous est donnée de limiter le réchauffement à 1,5°C », avait lancé le prince Albert II au début de la COP28 à Dubaï.
Au final, cette COP aura débouché, certes, sur un premier bilan mondial historique mais également sur un résultat mitigé. Signal politique et économique inédit, l’engagement des États à “opérer une transition en dehors des énergies fossiles” (étonnamment, c’est en effet la première fois que les énergies fossiles sont mentionnées explicitement) souffre de l’absence d’un calendrier de sortie de celles-ci…
De son côté, Albert II a annoncé pour Monaco le lancement prochain d’« un vaste plan de mutation de la consommation d’énergies fossiles bâtimentaires vers des énergies propres dans tous les bâtiments émettant plus de 50 tonnes de gaz à effet de serre par an ». « Trois nouveaux réseaux thalassothermiques vont alimenter prochainement 50 bâtiments chauffés au fioul. Cela va permettre de réduire de plus de 10% nos émissions de gaz à effet de serre », a-t-il ajouté, promettant que l’engagement climatique de Monaco, dans le cadre de sa contribution déterminée au niveau national en 2024, sera revu à la hausse.
La Principauté a par ailleurs signé le plaidoyer sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, par lequel elle s’est engagée, au côté de plus de 120 États, à tripler la capacité mondiale des énergies renouvelables d’ici 2030 et à doubler le taux mondial d’efficacité énergétique. En marge de la COP, la Conseillère-Ministre des Relations extérieures Isabelle Berro-Amadéï a conclu avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable, « un accord de financement qui a pour objet de soutenir le renforcement des capacités de mobilisation de financements internationaux des acteurs francophones ». Cet accord est entré en vigueur le 1er janvier 2024 et viendra à échéance le 1er février 2028.
Milena Radoman