La start-up niçoise DEESS propose une approche innovante pour l’observation des fonds marins. Contrairement à ses concurrentes, la startup ne se limite pas à l’utilisation d’un système acoustique, trop restrictif, permettant uniquement de mesurer la hauteur d’eau et de détecter des obstacles. « Nous allons prendre des photos à l’aide de drones sous-marins qui sont très proches du fond, environ deux à trois mètres. Ils descendent jusqu’à 300 mètres de profondeur. Comme il n’y a pas de GPS dans l’eau, ils se positionnent grâce à un système acoustique. Ensuite, nous pouvons réaliser de la photogrammétrie », explique Yannick Penneçot, fondateur avec Frédéric Mittaine de la start-up. Incubée à l’Ifremer, DEESS a déjà produit ses drones de surface et teste différentes configurations pour ceux naviguant au fond. Une équipe de spécialistes en robotique, navigation, data science et biologie marine a rejoint la start-up pour développer des essaims de micro-drones sous-marins, moins coûteux que des robots, qui pourront réaliser une cartographie des fonds marins. Cette solution s’adresse aux gestionnaires d’aires marines protégées pour les aider à réaliser leurs inventaires d’espèces, mais également aux industriels de la mer, par exemple les opérateurs de fermes éoliennes offshore, pour planifier l’installation d’infrastructures sous-marines en limitant les impacts environnementaux.
M.Berger